[Jour 0 : Qui sera élu Roi Soleil ?]

Etant le plus fantastique, le plus prolifique, le plus génial des génies de l'humanité il va sans dire que je me présente.

Je vote pour moi.

Bonjour à tous chers villageois !

Je me suis battu pour que le peuple gouverne de façon souveraine en lavant l'honneur de la 3ème république démissionnaire, en mettant un terme à la dictature pétainiste, en permettant l'avènement de la 4ème république, puis en créant et en dirigeant la 5ème république.
Il serait humiliant d'être nommé Roi Soleil après avoir tant donné à mon peuple !
Je ne suis ni ne désire être le représentant de Dieu sur Terre, je laisse cela aux Napoléons en herbe.
Je ne suis ni ne désire être un dirigeant omnipotent qui par son existence même renie la république et la démocratie.

Si vous voulez de moi comme chef, je ne me défilerai pas, bien au contraire ! Mais ma première décision consistera à changer l'intitulé de mon poste afin de mieux vous représenter. Nommez moi maire, shérif, général, président, chef, représentant, gouverneur, administrateur, ou que sais-je encore, mais par pitié, ne faites pas de moi votre roi.

Au vu de son expérience et de sa clairvoyance, mon vote va en la personne de
Talleyrand

La politique n’est pas un métier, mais un devoir civique.
La politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire.
En politique, ce ne sont pas les intentions qui comptent mais les résultats. Il faut que les idées soient portées par le courage d’assumer.

Je ne me présente pas.

Les idées démagogues, le capitalisme crasse, le salariat, les États et les frontières : au débarras. Prônons une société collective commune, ensemble, femmes et hommes, humains et bêtes. Ne mettons plus les gens dans des cases. "Villageois", "loups"... tout cela est très indélicat, manque d'objectivité sociale et ne rentre pas dans le matérialisme des sciences humaines...

Je ne me présente évidemment pas : associons-nous ensemble dans un collectif. Prolétaires, réveillez-vous ! Entendez-vous ? Le tocsin sonne le glas des rentiers et des manipulateurs.

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de vous adresser quelques mots en cette occasion solennelle. Vous savez tous l'affection et le dévouement que je porte à notre village, Thiercelieux. J'ai consacré ma vie à servir ma nation, à naviguer avec sagesse à travers les tumultes de notre histoire, toujours guidé par l'intérêt supérieur de mon pays.

La monarchie, mes chers amis et amies, est une institution de grande responsabilité et de lourdes conséquences. Elle exige non seulement un dévouement sans faille, mais aussi une légitimité que je ne possède pas. Je suis un serviteur de l'État, un diplomate, un homme de conseils et de compromis. Mon rôle a toujours été de guider, d'influencer et de servir, non de régner.

Il est essentiel pour la stabilité de notre village que le trône soit occupé par une figure dotée d'une autorité incontestée, issue de la tradition et du consentement populaire. Prendre la couronne serait non seulement une usurpation de ma part, mais également un acte contraire à mes principes et à ma vision de l'avenir de Thiercelieux.

Je resterai à vos côtés, toujours prêt à servir notre cause avec loyauté et dévouement, mais en tant que conseiller, pas en tant que souverain. Laissez-nous ensemble bâtir un Thiercelieux fort et uni, où la justice, la liberté et la paix règnent en maîtres.

Je vous remercie de votre compréhension et de votre soutien continu.

Vive Thiercelieux !

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Sagesse en bandoulière, moi le Dalai, j'prêche la paix, j'avance avec un cœur pur dans Thiercelieux !
J'me présente pas ! Mais j'ferai en sorte de vous prodiguer mes plus sages conseils les frérots !

À Thiercelieux, le 20 août de l'an de grâce 2024.

Ma fille,

Paris me manque affreusement, tout autant que tu me manques. Mais je suis rassurée de te savoir en lieu sûr à Grignan, où tu parfais ton éducation. Et me voilà arrivée en un lieu bien étrange où le titre de Roi Soleil est à pourvoir au prix d'élections démocratiques parmi les plus grandes figures, passées, présentes et futures que l'Histoire ait forgées. Peux-tu y croire ?

Certains se retirent de la campagne avant même qu'elle n'ait commencé ; d'autres donnent leur vote à des inconnus qui ne se sont pas encore prononcés ; et ces derniers finissent par briser leur silence pour se défiler si tôt les amitiés reçues. Voilà, s'il le fallait, de quoi prouver la nécessité d'une monarchie de droit divin qui aurait réglé cette déviance qu'est la démocratie. Pour l'instant, je n'aperçois que chaos et personne n'a réellement assez d'esprit pour me convaincre. Il semble toutefois apercevoir quelques aspects positifs : les facéties de nos divers comparses me donneront matière à continuer ma prose épistolaire avec toi.

En attendant, j'entends bien rester en retrait de toute cette agitation et, une fois le Roi Soleil nommée, j'irai jouer de mes charmes pour espérer y récupérer une place de choix, comme nous le faisons toujours dans la famille.

Quel charmant petit village, cela me change de d'habitude.
Et que de gens tous si différents les uns des autres. C 'est un plaisir de vous retrouver tous ici.
J'ai eu la chance de pouvoir aider à diriger deux grands royaumes et de permettre à chacun d'eux de rayonner.

La chose la plus importante ?

La diplomatie.

C'est pour cela que je me propose pour devenir votre Reine ensoleillée. Afin de pouvoir au mieux arbitrer tout ce qui pourrait se passer. Et croyez moi, j'ai l'habitude avec toutes ses histoires de famille.

Dans tous les cas, je suis enchantée de tous vous rencontrer.

Je vote donc pour moi Aliénor d'Aquitaine.

Ave villageois de Thiercelieux !

Quelle personne mieux placée que le dirigeant de l'ancienne et glorieuse Rome pour obtenir le poste de Roi-Soleil ?
Un vaste territoire, des peuples hétéroclites tous réunis sous le sceau S.P.Q.R, des siècles de succès architecturaux, religieux, politiques et militaires : la ville éternelle est un modèle que même vous, ô grands personnages de ce monde, pouvez prendre en exemple.

Je vous soumets ma candidature pour mener la noble cité de Thiercelieux.

Je serai motivé, disponible et n'aurai peur de rien; surtout pas de placer mon cœur et mon esprit au centre de cet héroïque village, aujourd'hui menacé par la menace lupine.

Avec tout mon respect et ma détermination, choisissez César.

Je vote pour César.

Mesdames et Messieurs, bonsoir,

Aujourd'hui, je vais vous parler de... la vie. Oui, la vie, ce grand mystère, ce puzzle dont il manque toujours une pièce, et parfois, cette pièce est sous le canapé. Vous savez, celui qui est trop lourd pour être déplacé, mais trop léger pour y laisser trainer nos rêves.

La vie, c'est un peu comme un train. On monte à bord, on choisit une destination, et puis, on se rend compte qu'on a oublié de prendre le bon billet. Et là, on se retrouve à faire des escales imprévus, à visiter des gares où le temps semble s'être arrêté. Il y a ainsi des gens qui disent : 'Il faut vivre le moment présent.' Oui, mais moi, je préfère vivre le moment passé. C'est plus confortable, on connaît déjà la fin de l'histoire!

Vous savez, j'ai récemment décidé de faire du yoga. On m'a dit que c'était bon pour l'esprit et le corps. Alors, je me suis inscrit à un cours. Mais je ne m'attendais pas à ce que le premier exercice soit de rester immobile. Immobile! Moi qui ait toujours été en mouvement, je me suis retrouvé à jouer le rôle de la statue de la liberté, mais sans la couronne.

Car la couronne, je ne la désire pas. Je suis un simple troubadour des bons mots. Si je prête parfois l'oreille à un sourd, il n'entend pourtant pas mieux. Je manie donc la fantaisie, pour votre plus grand plaisir. Fantaisie qu'on trouve assez peu dans les présentations de Léonard de Vinci, Aliénor d’Aquitaine et Jules César. Néanmoins, voyez, Mesdames et Messieurs, comme ce panel de candidats ne manque pas d’audace.

Qui va remporter ce ce trône prestigieux? Je n'aurai qu’une seule question pour les candidats : 'Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route?'. Interrogation hautement pertinente, car oui, peut-être qu’il cherchait à découvrir le sens de la vie… mais peut-être voulait-il simplement éviter le barbecue. Qu’en pensez-vous?

Finalement, mes chers amis, n'oublions pas de sourire à la vie, même si elle nous fait parfois des grimaces, surtout dans ce jeu. Après tout, un sourire, c'est comme un rayon de soleil dans un ciel nuageux. À condition de ne pas se brûler les yeux!

En voilà une compagnie hétéroclite. Et c'est une sacrée chance pour ma part, fondateur de cette belle science qu'est la psychanalyse, de pouvoir analyser la psyché et l'inconscient d'individus tel que vous. On peut voir déjà ceux qui refusent le post par pure politesse alors que tout leur inconscient leur crie de le prendre. Ce qu'il doit être difficile pour eux de ne pas succomber à la tentation ! Mais c'est là le propre de l'homme civilisé, de rejeter ses pulsions et sa propre nature. C'est pour ça que ne me présentant pas moi-même, je me propose de voter pour Charles de Gaulle.

Sigmund Freud a écrit:

On peut voir déjà ceux qui refusent le post par pure politesse alors que tout leur inconscient leur crie de le prendre. Ce qu'il doit être difficile pour eux de ne pas succomber à la tentation ! Mais c'est là le propre de l'homme civilisé, de rejeter ses pulsions et sa propre nature. C'est pour ça que ne me présentant pas moi-même, je me propose de voter pour Charles de Gaulle.

La sagesse de la street te suit bro ! J'vote pour le général

Madame Marie-Antoinette,

Je ne pensais jamais revoir l'ombre de Votre Majesté après ces sombres heures où le destin vous a arrachée au monde. Vous avez quitté ce monde en reine, avec la grâce et la dignité qui n'appartiennent qu'à celles de votre rang. L'histoire vous a jugée avec une sévérité implacable, mais dans mon cœur, il reste un profond respect pour la souveraine que vous fûtes. Si le cours des événements avait été différent, peut-être aurions-nous pu travailler ensemble pour le bien de la France. Mais le sort en a décidé autrement.
Quel bonheur d'aujourd'hui avoir cette chance a nouveau, dans ce charmant village !


Avec toute la déférence qui vous est due,

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Mes très chers concitoyens, je n’ai qu’une seule chose à vous dire :

Je vous ai compris !



Notre peuple a besoin d’un leader et il est pour moi l’heure
De présenter ma candidature afin d’éviter toute dictature
À mon grand désarroi cela me fera roi
Mais n’ayez crainte mes chers car la démocratie m’est chère
C’est pour cela qu’à l’instant suivant je me nommerai président
Hors de question d’avoir pour moi seul les pleins pouvoirs

Parce qu’il a toujours été de bon conseil pour la nation, je choisirai comme premier ministre Talleyrand.

Cher Léonard de Vinci, vous avez été fantastique en tant que chercheur et artiste, mais nous avons aujourd’hui besoin d’une personne qui sache diriger un groupe, une nation, un pays. Evitons s’il vous plait l’ultracrépidarianisme et remettez-vous-en à une personne qui a déjà fait ses preuves dans ce domaine.
Cher Charlemagne, s’il y a bien un homme parmi nous que je pensais vouloir devenir roi, c’est bien vous. Pourquoi vous soustrayez-vous à cette charge, vous qui avez tant donné aux francs ?
Cher Karl Marx, nous sommes d’accord sur un point, la décision populaire et l’avenir de l’humanité. Cependant, vous l’envisagez de façon anarchique là où elle ne peut qu’être représentative via la nomination par tirage au sort ou par vote démocratique. Je me propose de représenter cette dernière option.
Cher Talleyrand, vous le savez déjà, j’ai une grande confiance en vous. J’espère que vous aurez confiance en moi comme notre peuple a pu m’accorder sa confiance par le passé.
Chère Madame de Sévigné, si jamais je venais à être élu, veuillez ne pas trop user de vos charmes sur moi, cela risquerait de rendre ma femme jalouse.
Chère Aliénor d’Aquitaine, lorsque vous parler de diriger en usant de la diplomatie, en sachant que la base de la diplomatie est l’écoute de l’autre, je ne peux que vous proposer de tester la démocratie qui n’est autre que l’écoute de tous.
Chère Marie-Antoinette, je ne peux qu’imaginer la terreur que vous ressentez à l’idée que l’on parle de république, mais sachez que tous les républicains ne sont pas aussi cruels que Robespierre qui en plus de vous avoir ôté la vie, a aussi génocidé le peuple vendéen. Sachez qu’à l’inverse, j’ai permis d’arrêter un génocide. La démocratie peut être belle.
Cher César, vous désirez devenir roi ? Vous avez bien changé. Où est passé celui qui a dit « Aut Caesar, aut nihil » ? En tout cas votre candidature ne m’a pas conquis !
Cher Raymond Devos, vous avez le Beguin, moi j’ai la Gaulle, à nous deux on peut faire la paire ! Et pour répondre à votre question tout en citant l’un de mes successeurs, si le poulet traverse la route c’est pour aller chercher du travail.
Chers Sigmund Freud et Dalai Lama, merci beaucoup pour la confiance que vous m’accordez.
Cher Khalil, je suis dans l’attente impatiente de vous lire.
Cher Judas, sachez que je garderai un œil sur vous.

 Judas, m’a prévenue de son absence, jusqu’à ce soir IRL, par message privé.

Général de Gaulle,

C'est avec un profond sens de l'honneur et du devoir que je reçois votre offre de devenir Premier ministre de Thiercelieux. En ces temps incertains, nous avons besoin d'une main ferme et d'une vision claire, des qualités que vous incarnez admirablement. Votre appel à la grandeur de notre nation résonne avec force en moi, et je me tiens prêt à servir sous votre direction pour restaurer l'éclat de notre patrie.

Je vote pour Charles de Gaulle.

Ensemble, nous forgerons un avenir où la liberté, l'honneur, et la grandeur seront les piliers de notre République.

Je suis prêt à assumer les responsabilités que vous m'accordez et à œuvrer sans relâche pour le bien de Thiercelieux et de la France.

Avec ma plus haute considération,

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Le Dalai assis sur un rocher à l’air pensif, bondit d’un coup sur ses deux jambes, il sort un p’tit pétard (roulé ni trop serré ni pas assez, juste ce qu’il faut quoi) de son slip de fortune. Il se met à le fumer en avançant vers Marie-Antoinette, la reine sans tête. Il l’a regarde, tire une bonne taff et lui souffle à la face en lui disant : cousine tu causes trop, on comprend R a ce que tu dis.
Pi il se tourne vers les autres et leur dit : celle-là c’est une michto, j’en vois trop dans le ghetto. J’sais les reconnaître oué oué. Il ponctue sa phrase en hochant la teté.

Après il regarde ce bon vieux général, pi en se grattant l’entre-jambe lui dit : Charly, mon p’tit tu votes pour toi ou c’est comment ?

Mes amis, comme le vent qui souffle sans but ni ambition, je ne recherche ni gloire, ni pouvoir. Mon cœur aspire à la paix, et mes mots ne cherchent qu'à éveiller l'âme. En ce jour, je vous invite à choisir parmi vous celui ou celle dont la sagesse saura guider nos pas dans ces ténèbres incertaines. Je ne me présente pas pour être votre maire, car je crois que la véritable lumière ne peut être dirigée par une seule main, mais par la force de notre communauté unie.

Cela dit, en ce jour de choix et de décisions, mon esprit m'amène à considérer celui qui a su, par son audace et sa vision, marquer les annales de l'histoire. Un homme de stratégie, de force, mais aussi de complexité. Mon vote va à Jules César, car même si le pouvoir peut être une épée à double tranchant, je crois que son leadership saura, avec sagesse, nous guider à travers les ombres. Que son esprit d'organisation et de courage soit notre phare dans ces temps troublés.

Tout le discours politique est fondé sur cette opposition entre ventre creux et ventres dorés. Je vote Charles de Gaulle, en espérant qu'il écrive moins à l'avenir.

Oserais-je dire qu'une telle tournure était prévisible ? Permettez à un homme de suivre ce que lui dictera son inconscient, et il s'y lancera à corps perdu. Nous voilà donc avec un duel au sommet qu'il nous reviendra de trancher d'ici ce soir. A moins qu'une nouvelle personnalité ne se dégage ? Que vous murmurent vos songes mes amis, dites-moi ?
Je ne saurais dire ce qui est le plus digne d'intérêt, le duel lui-même ou les réactions que cela entraîne, entre ceux qui usent de logorrhées verbeuses à défaut d'autre chose, et d'autres qui, à l'inverse, en disent beaucoup en quelques mots bien trouvés.

Je suis pourtant bien là, chère Marie-Antoinette. Et je vous remercie de votre vote, ainsi que celui du sieur Gibran.
Mais pour être honnête avec vous, je trouve que les élections ne sont pas l'endroit de la bataille où il convient de déployer ses forces. Je lis et enregistre ce qui se dit et je ne crois pas qu'il soit nécessaire grand chose de plus.
Comme le souligne le docteur Freud, la place publique est un espace bien commode (elle est technique) pour que les filous dissimulent leur alignement derrière de belles paroles.

Koizumi a écrit:

Marie-Antoinette a écrit:

Je ne voudrais point empiéter sur le somptueux travail de notre maîtresse de jeu, mais voici un décompte non officiel :

Charles de Gaulle (4) : Sigmund Freud, Dalai Lama, Talleyrand, Charlemagne (Il est fort probable que Charles de Gaulle vote pour lui-même, portant ainsi son total à cinq)
César (3) : César, Marie-Antoinette, Khalil Gibran
Léonard de Vinci (1) : Léonard de Vinci
Talleyrand (1) : Charles de Gaulle
Aliénor d'Aquitaine (1): Aliénor d'Aquitaine

Avec l’assurance de ma plus haute considération,
Marie-Antoinette

Ma très chère et Royale Marie-Antoinette, j’apprécie non seulement votre décompte, mais surtout je vous remercie <3

Ma très chère et précieuse Maîtresse de Jeu, vos aimables paroles sont pour moi un véritable baume au cœur. Il n’est point de plus grand honneur que de vous être agréable. Recevez toute ma reconnaissance, avec la plus sincère dévotion <3

César a écrit:

Je suis pourtant bien là, chère Marie-Antoinette. Et je vous remercie de votre vote, ainsi que celui du sieur Gibran.
Mais pour être honnête avec vous, je trouve que les élections ne sont pas l'endroit de la bataille où il convient de déployer ses forces. Je lis et enregistre ce qui se dit et je ne crois pas qu'il soit nécessaire grand chose de plus.
Comme le souligne le docteur Freud, la place publique est un espace bien commode (elle est technique) pour que les filous dissimulent leur alignement derrière de belles paroles.

Mon cher César,
Je suis enchantée de vous lire. Je comprends fort bien votre point de vue et apprécie votre honnêteté. Cependant, je suis curieuse de savoir quel serait votre style de jeu lors des jours à venir si vous êtes élu Roi Soleil.

Je serais également intéressée par vos impressions sur la candidature de Charles de Gaulle.

Enfin, je vous rejoins, ainsi que Sigmund Freud, sur l'idée que certains peuvent dissimuler leur véritable nature derrière de belles paroles. Néanmoins, il me semble tout aussi crucial de se rappeler que les silencieux peuvent tout aussi bien cacher leurs intentions dans l’ombre des non-dits.

Avec mes salutations les plus distinguées,
Marie-Antoinette

Dalai Lama a écrit:

Après il regarde ce bon vieux général, pi en se grattant l’entre-jambe lui dit : Charly, mon p’tit tu votes pour toi ou c’est comment ?

Merci mon cher de me faire remarquer qu'à faire de trop longs discours, j'en oublie parfois certains détails qui peuvent avoir leur importance. C'est pourquoi je m'en vais de ce pas corriger cette omission.

Mes très chers concitoyens je vous annonce par la présente lettre que je vote pour le candidat en lequel j'ai le plus confiance pour nous mener à la victoire et bouter les loups hors du village de Thiercelieux, j'ai nommé :

Le Général Charles de Gaulle

Marie-Antoinette a écrit:

Mon cher César,[/b]Je suis enchantée de vous lire. Je comprends fort bien votre point de vue et apprécie votre honnêteté. Cependant, je suis curieuse de savoir quel serait votre style de jeu lors des jours à venir si vous êtes élu Roi Soleil.

Ma très chère dame, votre curiosité m'oblige.

Je vous répondrai que César a plus d'un tour dans son sac et que sa malice tactique n'aura d'égale que son abnégation à cibler les ennemis du village, afin de favoriser une victoire rapide.

Marie-Antoinette a écrit:

Je serais également intéressée par vos impressions sur la candidature de Charles de Gaulle.

César ne s'abaisse pas à commenter les vociférations belliqueuses de ceux qui commandent (et commentent) depuis l'arrière base douillette de la Bretagne. Si les habitants sont charmés par les paroles de ce "général", ainsi en soit-il. Soldat ou général, Jules César n'est concerné que par la splendeur de Rome, et par Thiercelieux, sa jumelle plus modeste.

Marie-Antoinette a écrit:

Néanmoins, il me semble tout aussi crucial de se rappeler que les silencieux peuvent tout aussi bien cacher leurs intentions dans l’ombre des non-dits.

Personne ne sera oublié. Pas même ceux qui compteraient utiliser les silencieux comme fusibles à leur propre duplicité.

Madame.

Bonsoir mes très cher compagnon,

J'espère que le seigneur a pu vous être bon et généreux vous soufflant le nom de celui qui devrait être leader.
Je ne me présenterais pas, je ne me sens pas légitime à demander un tel rôle, je ne suis qu'un disciple qui porta l'erreur de trahir son sauveur, je ne mérite en rien ce pouvoir et celui-ci n'est guère nécessaire dans ma quête de repentance.
Voyez vous, il nous faut une personne avec suffisamment de prestance et bonté, quelqu'un de sage, de droit.
Une lumière brillante tel le soleil qui nous couvrira nous son peuple de sérénité.

De ce fait, j'écoute les murmures qui semblent s'être mis d'accord sur l'un des candidats.
Mon vote sera pour Caesar.

Marie-Antoinette a écrit:

Ah, Judas, ce cher absent ! Il semblerait qu’il ait trouvé une nouvelle manière de se dérober aux regards, mais cette fois, point de ba*ser pour trahir ! Nous attendrons donc son retour avec la patience d'une Reine, en espérant que, cette fois, il reviendra sans monnaie d’échange.

Ne faisons-nous tous pas des erreurs?
La méfiance que vous éprouvez en mon égard n'est guère surprenante, cependant ne croyez vous pas en les mots du Christ qui clame pardon et pénitence? N'êtes vous pas une pieuse catholique ou peut-être votre foi vous fait défaut quand il s'agit de la parole de Jesus.

Il cache son amusement en plaçant sa main devant ses lèvres. Il montre ensuite son autre main, vide.

Ce n'est qu'une supposition, ce n'est guère forcément le cas mais si cela l'était, le Christ s'est sacrifié pour vos pêché à tous mais aussi les miens.
De plus, je n'ai guère de monnaue d'échange.

Avec toute sincérité,
Judas