[Jour 3] - Les meurtres continuent

Gosho a écrit:

Si tu veux sauver tes miches vote Koizumi, pas obskure

Donc, en fait le but maintenant c'est de sauver ses miches plutôt que de voter contre un loup ? D'accord...

Miwa a écrit:

Gosho a écrit:

Si tu veux sauver tes miches vote Koizumi, pas obskure

Si tu veux, c'est vrai qu'un maire toujours vivant c'est suspect et c'est vrai qu'elle a beaucoup papillonner sur les votes, sincèrement j'ai l'impression qu'ils sont ensemble et je pense que c'est déjà trop tard -_-

Je vote contre Koizumi.

Je n'ai même plus envie d'argumenter. Le fait que je sois villageoise est limite prouvé  par A + B dans les règles, mais ça ne fait pas réagir ? Et le fait que Miwa, vote pour se sauver au lieu de chercher le loup restant, c'est normal aussi ?

Deux. Mois. Deux mois qui lui paraissaient être deux ans, tant la douleur et le supplice écrasaient littéralement le peu de vie que retenait ce lieu de perdition, chaque brin de poussière, chaque atome d'air recelant en son sein une noirceur et un mal funeste dans leurs plus pures incarnations. Une torture véritable de chaque instant, comme si les infinies souffrances endurées par Prométhée avaient été léguées d'une certaine façon aux âmes -désormais damnées, cela faisait dorénavant l'objet d'une évidence incontestable- ainsi réduites à de simples errances de vie dans ce lieu à jamais maudit.
Les événements avaient pris une tournure des plus infâmes pour notre étranger. La traque de la Bête assoiffée de sang qui hantait encore le misérable hameau et son enceinte d'arbres noirs avait achever de dessiner le tombeau auquel notre malheureux intéressé allait être condamné dans un martyre atroce et définitif.
La créature monstrueuse avait annoncé le règne de la lune par son hurlement terrible qui avait résonné dans toute la sombre vallée, et la chasse avait commencée. Peu de villageois en avait réchappé, la créature aux griffes plus tranchantes qu'une guillotine en ayant décapité ou éventré plusieurs dans ce qui s'était transformé en véritable massacre dédié au ténébreux culte lunaire. Après bien des peines cependant, les villageois avaient réussi à venir à bout du monstre, qui s'étala, abattu, sur les branches mortes qui enveloppaient le sol de la forêt, révélant peu à peu tandis que son souffle disparaissait, une silhouette humaine, une des femmes du village au regard perçant que notre étranger avait croiser le premier jour quand il avait eu le malheur de tomber sur Thiercelieux, scellant dès lors son destin funeste.
Le rideau noir de la nuit laissa bientôt la place à une lumière ensoleillée qui chassa peu à peu la brume qui s'était installée depuis bien trop longtemps. Comme si la mort du dernier loup-garou avait déverrouillé une quelconque porte invisible, les villageois, uns à uns, du moins ceux qui avaient survécu à ces années de cauchemar, quittèrent finalement cette décharge de bâtisses qui avait, peut-être autrefois, mais dans un temps bien trop reculé pour être remémoré sans doute, un endroit accueillant.
Notre étranger, quant à lui, trop faible après cette nuit éreintante pour voyager à pied, enfourcha un cheval. Son voyage ne fut pas sans peine. Il se rendit compte qu'il avait été lourdement blessé dans son combat contre la Bête, et plus la forêt disparaissait, plus il s'affaiblissait. Le clocher triangulaire qui dressait fièrement son pic le plus haut, lui, restait là, dominant les arbres et la vallée, donnant l'impression de suivre l'étranger à mesure que ce dernier semblait échapper à ses griffes.
A bout de force, il atterrit finalement dans un petit village, dont l'accueil et la beauté semblait avoir été crée pour être l'exact opposé de Thiercelieux. Il fut pris en charge, une jeune femme souriante s'occupant de sa blessure, laquelle paraissait cependant d'une nature bien étrange, car elle avait guérit d'une manière extraordinaire. Une angoisse profonde et lourde lui parcouru soudain l'échine, tandis qu'il venait, sans sembler avoir été maître de ses paroles, de s'enquérir de la prochaine pleine lune. Le clocher du village, quant à lui, semblait dessiner ses arrêtes en un terrifiant sourire, alors que le nom de la charmante commune s'affichait sur la façade du bâtiment d'en face : Tabula.